Quelques jours à l'hosto - C+2, C+3, hommages et présents affluent...

Amis lecteurs bonjour,

à ce moment de mon récit d'aventures hospitalières, je commence à récupérer tout doucement. Le samedi matin, j'ai enfin droit à un petit déjeuner digne de ce nom, bien que très entrecoupé, puisque le fonctionnement du service est soumis à un rythme qu'il ne peut se permettre de briser, et l'appétit de trollette passe avant le mien. Ainsi donc à 9h, quand papa-poule et les puéricultrices arrivent pour le bain de Mademoiselle, ils me trouvent encore en train de boire mon thé... Je prends tout de même le temps de terminer et assiste pour la première fois au bain de ma fille, j'ai même pu faire quelques photos. Mais je tiens encore difficilement debout et je marche à une vitesse digne d'un escargot - je crois que même une tortue devait être plus rapide que moi à ce moment !

Quelques soins dans la matinée, toujours la gentille piqûre anti-phlébite, enfin une bonne douche, et voilà que le même le midi j'ai droit à un "repas" : bouillon, jambon blanc (aussi salé qu'une palette qu'on aurait oublié de rincer...), pain, entremets et compote. Oui, tout ça ! Entre temps, je commence à prendre le coup de main pour le biberon que trollette avale avec appétit, à changer les couches (tout un poème !) et à nettoyer le cordon qui commence à s'assécher.

L'après-midi, visite de Wonder-Mamie-Poule, bien sûr, mais aussi des amis impatients de rencontrer notre trollette ! Trois personnes en tout, chargées de présents pour Mademoiselle : robe, pyjama, chaussons, activité manuelle... et même fleurs pour maman-poule ! Trollette semble bien apprécier tout ça, et se montre sous son meilleur jour, excepté les petites coliques après son biberon.

Le soir, un dîner toujours frugal - vous prenez le menu de midi et vous le transposez sur les deux jours suivants, sans oublier les médicaments bien sûr ! - et nous restons un peu tous les trois avec papa-poule, jusqu'à ce que trollette soit emmenée à la nurserie. Papa-poule est déjà bien fatigué, il fait beaucoup d'allées et venues entre notre "château" et l'hôpital.

Le lendemain, la journée démarre plutôt bien : c'est dimanche, j'ai même le droit à une tranche de brioche, et mon tendre papa-poule a apporté des croissants pour moi et pour tout le service ! Hop, la petite routine se met en route : bain, biberon, change, toilette pour moi, repas du midi (tiens, le bouillon est remplacé par de la purée aujourd'hui...) et le début d'un après-midi chaotique débute...

Trollette a reçu lors de cet après-midi la visite de ses tatas-poule côté papa-poule, arrivées elles aussi chargées de cadeaux. Si surle moment tout a eu l'air de bien se passer, après le départ des visiteurs, ça a commencé à devenir difficile pour trollette - et donc pour nous. Trop de monde en trop peu de temps, entre hier et aujourd'hui, ce à quoi on ajoute les premières difficultés de digestion. Le résultat, c'est une trollette un peu stressée et décalée dans ses biberons, avec des coliques qui la font se tordre de douleur. Pour résumer, elle a pleuré quasi non-stop pendant une heure et demie, le temps de recaler l'heure du biberon. Les aides-soignantes ont même débarqué dans la chambre nous demandant ce qu'il se passait, vu le volume sonore des pleurs de trollette. Au passage, un petit sermon pour ne pas avoir su refuser que trollette soit prise dans d'autres bras que les notres... Merci, ça on s'en serait franchement passé, et on a bien compris notre erreur !

Fin de journée difficile, donc, et j'appréhende la nuit d'autant plus que je garde trollette avec moi dans la chambre pour la première fois ! Finalement, tout s'est à peu près bien passé, sauf ces fichues coliques dans le pauvre petit ventre de trollette. Je me suis donc vue marcher avec la demoiselle couchée ventre à plat contre mon bras pendant presque une heure, le temps que la digestion se fasse. Je me suis vue un peu bête devant un énorme "splash!" atterri juste à mes pieds, et l'essuyer avec un mouchoir en papier, avec mon pied comme seul outil, vu que je n'arrive pas encore à me baisser. Je me suis vue très peu dormir, puisqu'une fois que tout cela avait été fait, il était presque l'heure du biberon suivant. A ce moment, je commence à me dire que si la maternité c'est ça pendant 6 mois, je n'allais pas faire long feu ...

Promis, chers lecteurs, dans le prochain billet, la fin de la saga hospitalière, qui se termine en toute beauté, parole de maman-poule !

L'éducation musicale de trollette ... ex-utero ! Parce qu'il faut bien qu'elle dorme...

Lullaby Johannes Brahms