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Les Enceinteries de Tibou
Les Enceinteries de Tibou
  • "On parle beaucoup trop aux enfants du passé et pas assez de l'avenir. C'est-à-dire trop des autres et pas assez d'eux-mêmes." Sacha Guitry. "La grossesse est une sale blague que Dieu a faite aux femmes". Madonna
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23 février 2012

Quelques jours à l'hosto - nuit et matin de la naissance !

Amis lecteurs bonjour,

parce que raconter de jolies petites histoires qui se terminent bien, c'est facile, je vous propose au fil des prochains billets de découvrir l'envers du décor, les coulisses, bref, tout ce que, à mon humble avis, on ne dit pas assez aux futures mamans-poule, même si elles en ont bien une vague idée. Attention, Shrek et Fiona n'ont qu'à bien se tenir !

Déjà, lorsqu'une presque maman-poule est installée en salle de travail, ni une ni deux, on se retrouve branchée de partout, particulièrement si on demande une péridurale. Donc, les supers exercices appris durant les cours de prépa à la naissance pour aider le mini-troll à descendre dans le bassin, on oublie, puisqu'on peut à peine se lever. Ca commence par une perfusion qui, s'il n'y a pas de complication en vue, se contente de vous envoyer une solution de glucose pour vous maintenir hydratée. Ah oui, autant le savoir : pas le droit de manger (et moi qui avais emporté mes Kinder maxi pour un éventuel petit creux), et même pas le droit de boire, y compris si votre langue commence à ressembler à une vieille éponge toute rabougrie et si vos lèvres sont aussi craquelées qu'un terrain en temps de sécheresse. Un petit coup de brumisateur, tout au plus. Heureusement pour moi, j'avais eu le temps de dîner avant de partir, et lorsqu'on a des contractions toutes les 5 minutes voire moins, bizarrement, ça coupe l'appétit.

Je reviens à mes branchements. En attendant la péridurale, si tant est que vous en ayez demandé une (soit dit en passant, une des meilleures décisions que j'ai prises de ma vie), on vous pose un masque avec un léger gaz anesthésiant censé soulager les contractions. Alors ça, en ce qui me concerne, ça a fonctionné un peu au début, mais 6 contractions plus tard, vous avez juste envie de balancer le masque à la tronche de la première personne que vous voyez. Arrive enfin la péridurale, et à partir de là, vous voilà définitivement coincée sur votre couchette jusqu'à ce que, dans le meilleur des cas, le mini-troll et sa suite soient arrivés sans encombre par les voies qui leur sont naturellement dédiées. Et vous avez gagné un branchement supplémentaire : la sonde urinaire !

home_anesthesie-locoregionale

Mais comme vous l'avez lu dans la "Jolie petite histoire", ma trollette n'a pas voulu emprunter ce chemin qu'elle a jugé trop escarpé, trop périlleux, après deux heures d'hésitation (n'oublions pas que pendant ce temps les contractions sont quasi non stop, je bénis encore une fois l'inventeur de la péri !). Qu'à celà ne tienne, hop, on vous transfère au bloc opératoire, vous vous faites soulever par au moins 4 personnes, vu votre poids et que vous ne pouvez pas bouger. La salle de naissance, c'est plutôt douillet ; mais au bloc, on a l'impression d'avoir atterri d'un coup au pôle Nord. On entend plein de choses : l'équipe qui discute de son prochain weekend, les instruments d'opération qui s'entrechoquent, le débat sur le composant qu'il faut réinjecter dans votre péridurale, les infirmiers et aides-soignants qui de temps à autre vous posent une question... Et puis ce remue-ménage se calme, tout le monde est en place, et là, j'entends "incision". Le pire, c'est qu'on "sent" tout, mais sans avoir mal... enfin presque, parce qu'ils ont du m'ajouter une dose de morphine au moment de refermer le tout : très bizarre et pas franchement agréable cette sensation ! Heureusement pendant ce temps, on découvre son mini-troll ("même pas fripé, ouf ! mais un peu poilu des oreilles"... c'est fou les premières pensées qu'on peut avoir), ce qui permet de ne pas trop focaliser sur ce qui se passe de l'autre côté du drap. J'avais donné mon autorisation pour que deux stagiaires observent ma césarienne : l'une d'elle, paraît-il, a failli se trouver mal...

 Puis on vous place dans une salle de réveil, pour attendre que l'anesthésie cesse de faire effet, histoire que vous repreniez un peu vos esprits, mais pas trop longtemps, hein, parce que les opérations se font à la chaîne et qu'il faut faire de la place pour les personnes suivantes. Donc, une fois que vous recommencez vaguement à sentir vos jambes, on vous emmène dans votre chambre. On croise du personnel de la mater' qui vous adresse ses félicitations pour le beau bébé que vous avez enfanté, et vous voilà arrivée à destination, avec tout un comité d'accueil. Mais pas question de bouger pour le moment, donc encore une fois, on se sent soulevé par plusieurs bras qui vous mettent dans votre lit, et enfin, on découvre les premiers moments à trois. Emotion garantie ! Mini-troll dort paisiblement après sa première tétée, et, les mines extasiées malgré les traits tirés, maman pleure, papa pleure aussi. Ouf.

 

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